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Échange entre DICOM et DNUM sur l’écoconception de produits numériques

Le 18 avril 2024

Échange entre C. Pommereau, chargée d’affaires numériques à la DICOM et G. Arthaud, référent écoconception de la DNUM

Sous forme d’interview, l’échange entre la DICOM et la DNUM met en lumière l’engouement actuel pour adopter des démarches d’écoconception de produits numériques au pôle ministériel.

Temps de lecture estimé : 2 mn
Échange entre DICOM et DNUM sur l’écoconception de produits numériques
  • Geoffrey : Comment est née la démarche d’écoconception à la DICOM ?
  • Claire : Alors que nous venions d’amorcer une réflexion sur la refonte technique du site internet ecologie.gouv.fr, notamment pour en faciliter la maintenance, le Référentiel Général d’Écoconception de Services Numériques, ou RGESN, a été publié. Nous avons pris le parti d’enrichir notre analyse de l’existant en faisant auditer le site afin de nous situer par rapport à ce référentiel, mais aussi pour définir de nouveaux axes de progrès et sensibiliser les équipes. Afin de poursuivre notre acculturation et bénéficier d’un accompagnement sur le projet, nous avons tissé des liens avec la DNUM qui développe une offre de services sur le sujet.
  • Geoffrey : Je constate aussi une accélération de la mise en place de ces démarches depuis cette rentrée ! Quels enseignements as-tu tirés de ces premiers audits ?
  • Claire : Tout d’abord, le fort enjeu de coordination impliqué par la démarche. En effet, celle-ci vient questionner des pratiques professionnelles diverses, qui peuvent concerner des domaines comme le développement, l’hébergement, la production de contenus, ou encore l’achat public. Ensuite, d’un point de vue plus global, l’apport d’une telle démarche pour la qualité web au sens large : un produit écoconçu permet de limiter l’impact environnemental, mais il améliore aussi le service rendu aux usagers (ergonomie, utilité et cycle de vie des contenus, accès à l’information notamment pour des publics en situation de bas débit…).
  • Geoffrey : C’est amusant comme cela rejoint bien les enjeux de l’agilité et du pilotage par la valeur du produit numérique. Comment arrives-tu à gérer ce nouvel enjeu, en plus des autres existants, comme l’accessibilité et la sécurité, tout en respectant tes échéances et ton budget ?
  • Claire : Nous constatons qu’en appliquant certains principes et bonnes pratiques, nous répondons à la fois sur l’écoconception, l’accessibilité et la sécurité. Par exemple, réduire le périmètre fonctionnel d’un produit numérique au strict nécessaire réduit son coût de maintenance, mais aussi le risque de cyberattaque. À plus long terme, un enjeu important sera surtout de maintenir le niveau de qualité, car cela implique un investissement pour former les agents, mais aussi pour disposer d’un monitoring via des outils de mesure.
  • Geoffrey : En effet, tout le monde semble apprendre en marchant : on ne pourra pas éviter facilement des erreurs qui rendront une page web moins accessible ou trop lourde, par exemple à cause d’une image mal formatée et purement décorative. Mais les possibilités offertes par les mesures automatisées, la supervision et les alertes aideraient sur le long terme ces contributeurs. Un premier pas vers de « l’IT for green » ? En tout cas, un grand merci Claire pour cet échange et ton retour d’expérience.
  • Claire : Merci à toi aussi. Appartenant au pôle ministériel dédié à la transition écologique, nous nous devons d’être exemplaires. La démarche d’écoconception, à la croisée de la technique, de l’expérience utilisateur et des contenus, promet de belles collaborations entre la DNUM et la DICOM.


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